Chapter 31
1142mots
2022-10-21 03:50
31
- T'as tout vu ? lui demandais-je.
- Oui.

- Génial, soufflai-je en regardant le sol.
- J'adore ta répartie, m'annonça-t-il pour me détendre un peu. Même si j'avais l'impression que tu étais en manque d'inspiration quand même.
Je relevai la tête et le vis sourire. Ce qui me fit sourire à mon tour.
- Elle n'a pas beaucoup de vocabulaire, je n'y peux rien.
Il a rit et m'a embrassée sur le front. Je l'ai entrainé vers le salon en récupérant mon verre au passage, malgré son regard dissuasif. Cette fois-ci, tout ceux qui venaient vers nous ne voulaient pas parler à Flo mais à moi. Certains pour m'insulter, d'autres pour me féliciter d'avoir remis Mylène à sa place. Flo faisait un commentaire à chaque insulte qui m'était proférée mais je lui ai dis de les ignorer. Ce qu'il n'a pas fait. J'avais vraiment l'impression que peu de monde supportait cette fille, et plus particulièrement les autres personnes du même sexe qu'elle. Jalousie ou complexe d'infériorité probablement.
J'ai bu plusieurs verre au cours de la soirée, sous le regard meurtrier de Flo, mais il ne m'en empêchait pas. Vers minuit, il a voulu rentrer et je l'ai suivi.

- Attends, tu ne vas pas conduire ? lui dis-je en entrant dans la voiture.
- Pourquoi ? Tu préfères rentrer à pied ?
Il fit gronder le moteur et démarra.
- Tu as été te servir à boire plusieurs fois, lui rappelai-je d'un voix pâteuse et plus grave que d'habitude.

- Le coca n'a jamais fait de mal, Bébé. Je t'assure, rit-il.
- Ah d'accord. Je croyais que c'était de l'alcool.
- Je ne suis pas stupide tout de même. Toi par contre, tu n'as pas bu qu'un verre, me réprimanda-t-il.
- Je sais. Mais je suis encore lucide, rassure-toi.
- Je n'en doute pas.
Le reste du trajet s'est fait dans le silence le plus complet, et j'avais très envie de dormir. En arrivant chez lui, je me suis enfermée dans la salle de bain pour me changer et me démaquiller. Ce n'était pas parce qu'on était sortit que j'avais fait un effort vestimentaire. J'avais mis un simple jean noir et un pull fin rayé gris et blanc. En ce qui concernait le maquillage, j'avais seulement mis du noir sur mes yeux et du mascara.
J'ai enfilé un tee-shirt à Flo et il était déjà au lit quand je suis arrivé dans la chambre. Torse nu, les cheveux en bataille ; il était incroyablement sexy.
- Tu es déjà fatigué ? demandais-je à Flo.
- Épuisé.
Je me glissai à ses côtés sous la couverture et il m'embrassa rapidement. Dans un élan soudain de confiance, je me suis mise sur lui et l'ai embrassé avidement, comme si c'était la dernière fois que j'en avais l'occasion. Il répondit évidement à mon baiser et ses mains se perdirent dans mes cheveux. Il se redressa pour s'asseoir et je me suis retrouvée sur ses genoux, une jambe de chaque côté des siennes. J'ignorais d'où me venait ce soudain besoin de le toucher et de me rapprocher de lui, mais j'en avais besoin. Son contact me réchauffait et me rassurait. Comme tout à l'heure après mon excès de folie.
Ses mains descendirent de ma nuque jusqu'à mon dos, puis sur mes hanches. Elles se posèrent ensuite sur mes cuisses, sans interrompre notre baiser fabuleux. Il respirait fort et moi aussi. Je me suis rendue compte que j'en voulais plus. Pour la première fois, je voulais sentir ses mains autre part que sur mes joues et je me fichais des conséquences. Mes mains parcourraient chaque parcelles de son torse et de son dos. Les siennes passèrent sous mon tee-shirt pour toucher la peau nue de mon dos, ce qui provoqua des frissons dans tout mon corps, mais il les retira presque instantanément et les reposa sur mes joues, me faisant gémir de frustration.
- Jess… Stop… chuchota-t-il tout contre mes lèvres gonflées.
- Pourquoi ?
- Parce que tu n'es pas si lucide que tu le pensais.
- J'en ai envie Flo. Maintenant. S'il te plait.
Je me rapprochai de lui encore plus, jusqu'à ce qu'il n'y ait plus un seul millimètre pour nous séparer, et l'embrassai de nouveau. Désespérément. Il ne pouvait pas me mentir, je savais qu'il en avait autant envie que moi. Je le sentais.
- Arrête, m'ordonna-t-il en se reculant de nouveau. Tu as bu, tu ne sais pas ce que tu fais.
- Ce n'est pas toi qui avait dit que l'alcool nous faisait faire ce qu'on avait envie de faire ?
- Oui mais ce genre de choses, je préfère le faire quand tu auras toute ta conscience.
- Je l'ai Flo. S'il te plaît. Ça fait tellement longtemps que j'en ai envie, lui avouai-je en essayant de l'embrasser à nouveau.
- Moi aussi, crois-moi. Mais là, je voudrais que tu dormes.
Il me souleva par la taille et me fit glisser sur le lit. Vaincue, je me couchai sur le côté, face à lui.
- Tu n'es pas drôle, bougonnai-je.
- Je sais.
Il balaya les cheveux qui trainaient sur mon front et m'embrassa sur le sommet de le tête, avant de s'allonger à son tour.
- C'est parce que tu ne veux pas de moi, c'est ça ?
- Je te veux depuis que je t'ai vu Bébé.
- Alors pourquoi tu fais ça ? insistai-je.
- Bon aller, tais-toi et dors. On en reparlera demain, ça sera beaucoup plus amusant, a-t-il dit.
- Pourquoi ça serait amusant ?
Je commençais déjà à m'endormir.
- Tu verras.
Il rigolait doucement et me souhaita bonne nuit avant que je ne m'endorme.
J'avais attendu pendant plus d'une heure dans mon lit que Jess se réveille, mais vers onze heure, j'en avais assez donc je me suis levé. J'ai entendu du bruit dans la salle de bain vers midi et demi.
- Tu cherches quelque chose ? lui demandai-je en entrant dans la pièce.
- Ouais. Ils sont où tes médicaments ?
- Dans la cuisine.
Elle me suivit et me demanda si j'avais mal à la tête à chaque fois que je buvais. Je lui ai répondu que le mal de tête venait seulement quand on buvait beaucoup. Ce qui avait été son cas à deux reprises.
Elle s'asseya au bar et je lui servis à manger avant de lui demander :
- Tu te souviens de ce qu'il s'est passé hier ?
- De la dispute avec Mylène ? Oui oui je me souviens.
Je savais qu'elle se doutait à quoi je faisais référence. Je souris et lui demanda :
- Rien d'autre ?
- Je me souviens de tout, d'accord ? répondit-elle exaspérée. Et je suis désolée. Terriblement désolée. Je ne sais pas ce qui ma pris de… Faire ça. Pardon.
- Ne t'excuse pas, c'est grave.