Chapter 64
1136mots
2022-10-21 04:29
64
Il me bascula sur le côté et posa enfin ses lèvres sur les miennes. Une décharge électrique parcouru tout mon corps en un rien de temps. Ça semblait faire une éternité alors que ça ne faisait que deux jours ! Il m'était devenu indispensable, vital. Deux sans lui c'était beaucoup trop long. Je n'aurais pas supporter qu'il me repousse réellement.
- Tu ne serais jamais venu vers moi ? demandai-je à Flo.

- Si peut-être un jour…
Il avait sa tête sur ma poitrine et traçait des dessins avec le bout de ses doigts sur mon ventre.
- Dans cinq ans ? souris-je.
- Non. Trois.
- Abruti, ris-je en lui caressant le dos.
Je savais très bien qu'il aurait craqué si je ne l'avais pas fais en premier.

Quelques minutes de silence agréable planaient au dessus de nous.
- Désolée d'avoir frappé Mylène.
- Désolé d'avoir dansé avec les filles avec pour seul but de te rendre jalouse.
- J'étais jalouse, avouai-je.

- J'espère bien ! Je n'ai pas fais ça pour rien, rigola-t-il.
Je le frappai doucement sur l'épaule et il rit davantage. Je fis un petit sourire, malgré moi. J'avais donc raison. J'attendis quelques instants qu'il continu les excuses mais il se taisait.
- Tu ne t'excuses pas d'avoir pété un plomb ?
- Non. Et toi, tu ne t'excuses pas d'avoir dormi avec mon meilleur ami ? demanda-t-il en se redressant pour me faire face, une pointe de déception dans le regard.
Je le regardai, étonnée. Il avait dû nous voir dans le même lit, même si moi je ne l'avais pas aperçu avant de monter dans sa voiture… Je comprenais mieux maintenant.
- C'est pour ça que tu faisais la gueule ?
- Pas seulement.
- Je n'ai rien fais avec lui, me défendis-je.
- Je sais.
- Alors pourquoi tu réagis comme ça ? C'est ton meilleur ami Flo…
- Quand j'ai ouvert la porte de la chambre hier matin et que je vous ai vu tout les deux endormis dans le lit, collés l'un à l'autre, ça m'a énervé, dit-il en se couchant à côté de moi.
Il soupira avant de continuer.
- Tu le sais que je suis jaloux alors pourquoi tu fais ça ?
- Je n'ai pas fais ça pour t'embêter. J'étais juste fatiguée et je ne voulais pas dormir par terre. Et puis tu m'avais abandonnée…
- Ça va être de ma faute maintenant ! s'exclama-t-il.
- Oui. Tu ne m'aurais pas fait la gueule, j'aurais dormi avec toi. Mais je suis désolée quand même… Je n'aurais pas dû. Comme tu n'aurais pas dû danser avec ses filles.
Je l'ai embrassé sur la joue en souriant et me suis blottie contre lui.
- Je le sais que ce n'était pas pour m'embêter. Mais c'est plus fort que moi d'être jaloux. Tu es à moi et je n'aime pas que quelqu'un d'autre soit avec toi.
- Hé ! Je suis pas un objet ! répliquai-je indignée, ce qui le fit exploser de rire.
- C'est vrai, mais tu es à moi quand même. Je serai jaloux de n'importe quel crétin qui t'adressera la parole. Ou qui te regardera. Tout simplement.
- Tu n'as pas finis alors ! ris-je.
- Je sais, soupira-t-il, désespéré. Je t'aime Jess.
Je me redressai un peu pour pouvoir l'embrasser.
- Je t'aime mon amour. Bonne nuit.
- Mon amour… répéta-t-il. J'aime entendre ces mots de ta bouche.
- Et moi j'aime les dire.
J'étais au lycée, dans le hall principal. C'était la pause du matin et ça grouillait de monde. Je discutais tranquillement avec Mathilde, debout au centre du hall, mais un bruit a retenu mon attention. Je me suis immobilisée quelques secondes et j'ai regardé partout autour de moi. Une vingtaine d'hommes sont entrés par les deux portes. Ils étaient torse nu avec le symbole de mon enfer personnel de tatoué sur le torse. Un coup de feu résonna et tout le monde cria. Je me retournai pour voir d'où il venait, et deux hommes étaient perchés sur l'escalier du fond. Eux, étaient habillés. Et armés.
- Viens avec nous, ordonna l'un des deux.
Je voulais parler mais aucun mot ne sorti de ma bouche. Je secouai la tête négativement.
- Tuez les tous. Sauf elle.
Tous ont bougé comme un seul homme et ont commencé à s'en prendre aux lycéens autour de moi. Je voulais leur hurler d'arrêter, leur dire que j'avais changé d'avis, mais je ne pouvais pas parler. Je n'y arrivais pas. Les larmes inondaient mes joues à la vue de ses corps ensanglantés qui tombaient au sol les uns après les autres. Je voulais les aider tous, mais c'était impossible. Ceux qui étaient encore debout couraient pour essayer d'y échapper et hurlaient quand ils voyaient que c'était impossible.
Les deux hommes sur l'escalier me regardaient, un sourire éclatant et victorieux sur leur visage abjecte.
- Jess !
Je me retournai pour voir Mathias, le copain de Mathilde, me secouer par le bras et me crier dessus. Mais ce n'était pas sa voix.
- Réveille-toi Jess ! Ouvre les yeux s'il te plaît !
Il me secoua plus fortement et je ne comprenais pas pourquoi il me disait ça.
Je me redressai d'un coup en ouvrant les yeux. Je tournai la tête dans tout les sens et j'étais de retour dans la chambre de Flo. Une pression sur mon bras me fit sursauter.
- Non !
- C'est moi Jess. Regarde-moi.
Je fis ce qu'il me dit et je vis le doux visage de Flo. L'inquiétude se lisait dans son regard. Il approcha sa main de mon visage mais j'eus une mouvement de recule et il se figea.
- C'est moi mon amour. Tout va bien. Il n'y a que nous ici, personne d'autre.
Je vérifiai dans la pièce pour voir s'il disait vrai, et elle était vide. J'avais besoin de me rassurer de toutes les façons possibles.
J'hochai la tête pour faire comprendre à Flo que j'allais bien et il s'approcha pour me prendre dans ses bras. Je me suis laissée aller contre lui et il me berçait doucement. Je crois qu'il me parlait mais je ne comprenais pas ses mots. Toutefois, sa voix me rassurait et me réconfortait.
Au bout de ce qui parut une éternité, il desserra son étreinte et prit mon visage entre ses mains. Ses pouces passèrent sous mes yeux pour essuyer les dernières larmes.
- Ça va ?
- Non.
- Tu veux en parler ?
Je secouai la tête.
- D'accord. Allonge-toi, je vais aller te chercher de l'eau.
- Je viens avec toi.
- Si tu veux.
Je suis levée pour le suivre, mais voyant que j'étais nue, j'ai enfilé un tee-shirt de Flo qui trainait au sol. Un sourire s'est dessiné sur son visage.
- Quoi ?