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- Impressionné ?
- Loin de là Bébé.

Il tira sur mes bras pour me rapprocher de lui et je l'embrassai. Je l'ai laissé se dégager de mon emprise et il se redressa en s'adossant au canapé. Ses lèvres toujours collées aux miennes, il m'agrippa par les hanches pour me rapprocher de lui et mes mains se sont nichées dans ses cheveux.
- Je n'ai pas envie de te ramener ce soir… marmonna-t-il contre mes lèvres.
Je m'écartai de lui immediatement. J'avais complètement oublié que c'était dimanche soir. Je regardai sur la montre de Flo et vis qu'il était déjà vingt et une heure.
- Pourtant il va falloir y aller.
Je voulais me lever mais il m'a retenu.
- Reste. Seulement cette nuit s'il te plaît.

Comme je ne disais rien et que je me contentais de le regarder, il prit mon portable qui était à côté de sa tête sur le canapé.
- Qu'est-ce que tu fais ?
- J'appelle ta maman.
Il me fit un grand sourire et mit le téléphone à son oreille mais je lui pris des mains et raccrochai.

- Aller ! S'il te plaît !
La sonnerie de mon portable retentit, ce qui signifiait que je n'avais pas été assez rapide pour raccrocher avant que ça ne sonne. Je soupirai en voyant la tête de malheureux de Flo et répondis :
- Désolée maman, je n'ai pas fais exprès de raccrocher, mentis-je.
- Ah d'accord. Ce n'est pas grave. Qu'est-ce que tu voulais ?
J'hésistai un moment et lui demandai :
- Je peux rester chez Flo encore ce soir ?
Un sourire illumina son visage et il m'embrassa sur la joue, avant de se rapprocher pour écouter la réponse de ma mère.
- Tu as cours demain Jess.
- Je sais. Mais ça serait plus pratique si je reste là-bas non ? Comme ça je n'aurai pas besoin de prendre le bus et je pourrai dormir un peu plus…
Je ressortais les excuses que m'avait donner Flo plusieurs fois en me ramenant le dimanche soir.
- S'il te plaît, maman.
- Bon d'accord, soupira-t-elle.
- Merci !
- Bonne soirée ma chérie, et ne rate pas les cours demain !
- Oui oui. Bisous.
Je raccrochai et admirai le sourire triomphant de Flo.
- Tu es vraiment un gamin.
- Je sais.
- Tu comptes arrêter tes petites comédies un jour ? rigolai-je.
- Non, répondit-il avant de m'embrasser rapidement. Bon, maintenant lève-toi j'ai mal aux jambes.
Je me levai et le laissai devant la télé pour aller finir mes devoirs. C'était la condition que j'avais imposé si je restais chez lui : me laisser tranquille environ une heure pour que je termine ce que j'avais à faire. Je mis un CD de Scorpions dans la chaîne hi-fi de Flo et sortis mes cahiers.
J'étais en train de terminer un devoir d'histoire quand il entra.
- Ça fait une heure ! scanda-t-il.
- Tu me soûles, lançai-je sans relever la tête.
- Je sais.
Il s'allongea à côté de moi et m'embrassa sur la cuisse, ce qui me fis frissoner étant donné que je m'étais déshabillée et que je ne portais qu'un tee-shirt à Flo.
- J'ai bientôt finis.
- Combien de temps encore ?
- Pas longtemps.
- C'est-à-dire ?
- Putain Flo ! T'es chiant !
- Répond à ma question alors.
- Si tu ne te tais pas, je m'arrange pour mettre deux heures à finir.
- Nooooooooooooon… cria-t-il avant d'enfouir sa tête dans la couverture qui recouvrait le lit.
Je rigolai doucement en lui jetant un rapide coup d'œil.
Les quinze minutes qui suivirent, je n'ai entendu que sa respiration. Il avait dû s'endormir. Je me levai et rangeai mes affaires dans un coin de la chambre. Quand je me suis retournée, Flo était assis sur son lit et me souriait. Et bien non, il ne dormait pas finalement, il m'attendait seulement. Je ne cesserai de le répéter aujourd'hui, mais c'était un vrai gamin !
Je l'ai rejoint sur le lit, on a parlé de ce qu'il s'était passé aujourd'hui. J'étais sérieuse quand je lui disais que je n'avais pas du tout aimé sa réaction vis-à-vis de son meilleur ami, et lui plaisantait du fait que pour une fois, on avait eu une vraie engueulade. Une où on avait crié tout les deux. Il était incorrigible ce soir !
Le lendemain matin, il a râlé quand mon réveil a sonné à sept heure, puisque d'habitude il se levait à neuf heure, mais il s'est très vite rendormi. J'ai bus un café et me suis préparée.
J'étais devant le miroir et je repensais à ce qu'il m'avait dit ce week-end.
Je t'aime.
Sa voix résonnait encore dans ma tête. Je l'entendais encore me murmurer ses mots. Je revoyais encore son regard brûlant de désir et d'envie posé sur moi. Je sentais encore ses mains se promener sur mes hanches et dans mon dos. C'était un moment intense et magique, que j'ai détruis en ne répondant pas à sa déclaration. J'avais tellement envie de lui dire que je partageais ses sentiments mais était-ce vraiment ce que je ressentais pour lui ? Est-ce que je l'aimais ? Peut-être bien après tout…
Il me manquait chaque fois qu'il n'était pas avec moi et je ne faisais que de penser à lui. Et par-dessus tout, je le voulais. Je voulais plus. Je voyais qu'il se retenait de tenter quoique ce soit pour moi, mais ce qu'il ne savait pas, c'était que je tentais désespérément de réprimer ce désir brûlant que j'avais constamment en sa présence.
Mais je ne pouvait rien lui dire avant qu'il ne sache tout sur moi. Et il le saura très bientôt.
Avant de partir, j'ai embrassé Flo sur la joue pendant qu'il dormait et je suis sortie.
J'entrai dans la salle de maths tout juste avant la sonnerie et m'installai près de Mathilde.
- Pourquoi tu n'as pas pris le bus ?
- J'ai dormis chez un ami. Il n'habite pas loin du lycée.
- Il ? rit-elle. C'est qui ? Il est au lycée ?
Sa réaction précipitée me fit rire. Elle ne s'attendait probablement pas à ça.
- Non il n'est pas au lycée, lui souris-je.
- Tu es sûr que ce n'est qu'un ami ?
- Silence s'il vous plaît. J'aimerais commencer mon cours, dit le prof.
Mathilde insista tout le reste de l'heure et j'ai finis par lui dire que Flo était mon copain. J'ai un peu parlé de lui avec elle et je répondais à quelques unes de ses questions. Elle était une vraie amie pour moi. Je ne lui disais peut-être pas tout, mais elle était là quand il le fallait.
Le midi, j'ai mangé chez Flo, tout comme le soir et il m'a rammené chez moi, à contrecœur, tant pour lui que pour moi. En rentrant, j'ai déposé mes affaires dans ma chambre et suis allée dire bonjour à ma mère.
- J'aimerais bien que tu me préviennes plus tôt la prochaine fois Jess, me réprimanda-t-elle gentiment.
- Oui d'accord.
- Tu devrais l'inviter un week-end à la maison. C'est toujours toi qui va chez lui. Comme ça, on pourra le connaître un peu mieux, me proposa-t-elle en souriant.
J'esquissai une grimace en lui disant que ce n'était pas une bonne idée. Je ne voulais pas qu'il passe un week-end chez moi sous les regards insistant des membres de ma famille.
- Mais si. Tu lui en parleras demain, d'accord ? Et il vient ce week-end.
- C'est mieux que j'aille chez lui, il ne dérangera pas Kelly ou Fabien. Et puis, il a ses amis qui passent souvent chez lui le week-end.
- J'aimerais vraiment connaître ton copain ma chérie. Je ne l'ai vu que deux ou trois fois.
- Elle a raison Jessie, dit Fabien en me rejoignant. Ça serait bien qu'on le connaisse un peu mieux.
- Merci de ton soutien Fabien, lui dis-je ironiquement.
Je regardai tour à tour leur visage et capitulai :
- C'est bon, je lui en parlerai. Mais ce n'est pas de ma faute s'il dit non.
Au début de la semaine, Jess m'a demandé de venir chez elle ce week-end. J'ai de suite accepté même si ça ne me branchait pas trop de me retrouver avec sa famille, surtout son frère. Ce n'était pas que j'avais peur de lui, c'était seulement que je préfèrais rester complètement seul avec elle. Je me sentais mieux. Je pense d'ailleurs que ça va la gêner, par exemple si je la prend dans mes bras ou si je l'embrasse. Je vais donc devoir m'en empêcher un minimum. Dommage…
Je lui avais dis que je finirais à dix-neuf heure ce vendredi soir. Après être passé chez moi pour chercher mes affaires, me changer et manger un morceau, je suis arrivé chez Jess vers vingt heure trente. J'ai sonné et c'est Kelly qui a ouvert.
- Salut !
- Kelly ! Je t'ai déjà dis que tu ne devais pas ouvrir la porte ! cria sa mère.
- Mais on savait que c'était Flo…