Aline Agbo
Maman entre dans ma chambre, me trouve les mains occupées à rangé mes affaires...perplexe elle commence les questions.
<< _ Aline Qu'est-ce que tu fais ?
_ Je rentre chez moi !
_ chez toi où ? tu t'es pris un appartement en ville ?
_ non maman ! je rentre chez moi , chez nous !
_ Aline tu retourne chez cet homme après tous ce qu'il t'a fait ?
_ Maman ! tu n'as donc pas reçu la nouvelle de son agression ?
_ oui je suis au courant ! et alors, c'est ce qui t'oblige à retourné dans cette maison où tu as tend souffert ?
_ je ne le fait pas parce sue je me sens obligée maman ! je le fais parce que je ne peux pas le laissé seul en ce moment... c'est mon mari, je me dois de le soutenir.
_ tu viens de perdre ton premier fils par sa faute, et te voilà entrain de te hâter dans ses bras ? mais tu n'as donc aucun amour propre ? où est passé ton orgueil de femme ? et ta dignité ? qu'est-ce que tu en fais ?
_ il ne s'agit pas d'amour propre mais de soutien... il n'a personne qui soit assez proche de lui pour l'assister, je me dois de mettre mon orgueil et ma haine de côté pour volé à son secours...
_ tu es toujours amoureuse de lui ?
_ mais bien sûr que oui maman ! l'amour ne disparaît pas comme ça !
_ quand la souffrance devient extrême oui !
_ On ne fuit pas à la première occasion.
_ quand ça ne marche plus, il faut savoir partir...
_ je le sais ! mais moi je ne suis pas prête pour ça ! je ne veux pas partir ! je ne veux pas perdre mon mariage...
_ si tu savais que tu allais venir faire deux semaines ici et repartir chez toi dès qu'un petit obstacle se présente, pourquoi es-tu donc revenu chez moi ? je constate que tu aimes souffrir...
_ Maman ! je n'attends pas de toi que tu comprennes , car si ça ne tenais qu'à toi, ça fait longtemps que je serais déjà divorcé. je sais que tu n'aimes pas Julien... ce n'est un secret pour personne. tous ce que je te demande , c'est de me soutenir... moi ta fille !
_ cet homme ne te mérite pas !
_ quel homme me mérite alors ?
_ celui qui ne te fera pas souffrir en permanence...
_ as-tu l'adresse de cet homme parfait ? si oui donne la moi s'il te plaît !
_ oh épargne moi ton ironie !
_ nulle n'est parfait ! Julien non plus, je l'ai choisis et je vais assumer...
_ ne reviens plus chez moi pleurer une quelconque trahison.
_ maman ! je sais que tu m'aimes beaucoup, je sais que tu ne veux que mon bien, je sais tout ça ! mais si c'est mon bonheur que tu veux, laisse moi retourner chez mon mari !
_ tu es une grande fille ! tu as pris ta décision et je ne peux que la respecté... tous ce que je te demande, c'est de prendre soin de toi , promet le moi !
_ je te le promet ! >>
Après avoir terminé le rangement, je regagne ma voiture , direction chez moi. Julien y est déjà avec son ami , il vient de sortir de l'hôpital.
La tête remplie d'idées , je conduis ma voiture...je pense à Julien , je me rappelle des propos de ma mère. Des doutes fusent et mon esprit me juge. je retourne chez moi sans avoir oublié et dépassé ne serais ce qu'une miette de ce qu'il m'a fait. Est-ce une bonne idée ? la cohabitation sera t-elle commode ? je suis dépassée par toutes ces pensées...
Arrivé à un carrefour, ma voiture me signale que je n'ai plus de carburant... mais comment est-ce arrivé mon Dieu ? Où avais-je la tête ? pourquoi je n'ai pas fait le plein ce matin ? pourquoi ça m'arrive à moi ? je me pose toutes ces questions à voix haute, me parlant à moi même...
Deux minutes plus tard, je vois quelqu'un se garé sur le côté de la route... une voiture noir plus précisément.
L'homme en question, s'approche de ma portière , me fait signe de la main, comme pour me demandé de baissé la vitre...ce que je fini par faire après une petite hesitation.
<< _ que vous arrive t-il belle dame ?
_ je suis tombée en panne d'essence !
_ Oh la faute à pas de chance ! je connais !
_ Pourquoi vous êtes vous arrêté ? est-ce seulement pour secourir un inconnu ? de la bonne charité ?
_ On dira simplement que c'est votre jour de chance...
_ bien ! portez moi donc chance !
_ Vous êtes une femme pleine de lumière...le ciel est avec vous ! j'ai une bouteille d'essence de secours que je trimballe depuis fort longtemps !
_ voyez vous ça ! merci pour mon sourire rendu.
_ pas de quoi !
_ descendez de là et venez donc m'aidé !
_ avec plaisir...
Un bon samaritain au bon moment, c'est bien ce qu'est ce Monsieur... nous avons rechargé ma voiture de sa bouteille d'essence avec succès.
_ merci pour tout !
_ votre sourire est bien gratifiant ! mais un numéro me ferait plaisir...
_ je suis une femme mariée !
_ mon cœur vient de recevoir un choc terrible...je nous voyait déjà assis au tour d'un dîné à nous échangé des informations sur nous, dans les moindres détails pour mieux nous connaître... hélas cette image ne vivra que dans mon esprit , il ne se réalisera pas.
_ c'est cela la vie ! les choses n'arrivent pas toujours comme on le souhaite...
_ Cette vérité est bien tranchante n'en déplaise aux être imparfaits que nous sommes...
_ il ne faut pas vociférer, il faut accepté !
_ Fort bien ! cela demeure une véritable difficulté...
_ bien ! je dois reprendre ma route, mon époux s'impatiente !
_ être votre ami aussi serai trop demandé ?
_ Une amitié est toujours la bienvenue !
_ Tenez ma carte ! Appelez moi quand vous le voudrez !
_ Je ne vous promets rien !
_ pourtant je compte sur vous ! >>
J'ai repris la route de chez moi après cet incident et cette rencontre inattendue...un homme de la trentaine qui a tout pour lui, un teint clair, un corps d'athlète, une taille de mannequin, un visage fort agréable à la vue, une compagnie qui promet d'etre intéressante...une amitié naissante peut-être, peut-être pas. j'ignore si je passerais cet appel...